La lutte contre M. galloprovincialis est très importante car cet insecte agit comme vecteur du nématode du pin, Bursaphelenchus xylophilus, un agent pathogène létal responsable du dépérissement des pins.

Les adultes, dont l'émergence débute fin mai et peut arriver jusqu'en octobre, se nourrissent de l'écorce vivante de jeunes branches d'arbres sains. La reproduction et le développement larvaire se font sur des arbres affaiblis, morts récemment, moribonds, abattus ou à demi brûlés. Cet insecte engendre généralement une génération par an, cependant, dans des régions froides, le cycle peut être de deux ans. Les nématodes pénètrent dans le corps de l'insecte adulte, principalement dans les trachées, avant son émergence, et sont ensuite transportés hors de l'arbre. Lorsque les insectes se nourrissent de jeunes branches saines, le nématode abandonne le corps du vecteur et pénètre dans l'arbre par les morsures, en l'infestant. Les nématodes peuvent également infester les pins morts récemment lorsque le vecteur pond ses œufs dans ceux-ci.

La lutte contre cette espèce est nécessaire, non pas pour les dégâts qu'elle cause directement mais pour les conséquences de la propagation du nématode du pin. Les techniques de lutte contre cet insecte reposent sur des mesures préventives visant à empêcher la propagation du cérambycide à partir des zones actuellement affectées. Il convient d'utiliser les traitements phytosanitaires correspondants avant de ramasser du bois provenant des zones affectées.

Pour éviter la prolifération de l'insecte, une bonne planification des traitements sylvicoles est recommandée, en évitant de laisser de gros volumes de bois mort dans la forêt. Il est possible d'utiliser ponctuellement des produits phytosanitaires enregistrés et autorisés pour ce faire, mais ils doivent être employés en dernier recours en raison de leur impact environnemental élevé. Dans le cadre des mesures de réduction de populations, l'utilisation de phéromones et d'attractifs kairomonaux de cette espèce a récemment été introduite.

Le produit GALLOPROTECT 2D se compose de deux diffuseurs de vapeur, l'un contenant la phéromone d'agrégation de cette espèce (2-undecyloxy-1-ethanol) et l'autre, d'autres substances kairomonales (ipsénol et 2-methyl-3-buten-1-ol). De plus, le traitement avec le produit peut être complété avec l'émission du composé terpénique des pins alpha-pinène (GALLOPROTECT PLUS).

La vitesse d'émission des composants du diffuseur GALLOPROTECT 2D dans des conditions normales est différente pour chaque substance et suffisante pour que l'ensemble dure entre 45 et 50 jours. La durée d'efficacité de l'ensemble dépend des conditions de température, de ventilation et d'humidité ambiante.

· Pour l'application du traitement, il convient de suivre les consignes d'intervention établies par les autorités phytosanitaires.

· Chaque diffuseur qui compose GALLOPROTECT 2D doit être placé à différents endroits du même piège. L'utilisation du piège à entonnoir ou du piège d'interception est recommandée, les diffuseurs de phéromone et kairomone devant être disposés aussi éloignés que possible les uns des autres.

· Si on utilise également un diffuseur d'alpha-pinène (GALLOPROTECT PLUS), celui-ci doit être situé au centre du piège. Ce diffuseur peut être utilisé lorsqu'il existe un grand nombre d'insectes.

· Les pièges doivent être disposés dans la forêt, suspendus à un support approprié ou à des cordes accrochées entre les arbres, à environ 2 m du sol. La distance entre les pièges doit être de 100 à 150 m, en les posant dans des espaces ouverts. Il est recommandé d'effectuer des comptages périodiques des captures.

· Le monitoring ne dispense pas de continuer à maintenir une gestion sylvicole adéquate et soigneuse.

Le GALLOPROTECT 2D est conditionné par unité. Le conditionnement est imperméable aux vapeurs des différents produits. Il est recommandé de conserver le produit dans son emballage d’origine, non ouvert, de préférence au congélateur jusqu’au moment de l’utilisation. Dans ces conditions, le produit peut être stocké pendant six mois à partir de la date de fabrication. Éviter de couper ou de perforer les diffuseurs.

Les diffuseurs usagés et leur emballage doivent être éliminés conformément à la réglementation en vigueur.