Le monitoring permet de déterminer la présence et l’importance d’insectes nuisibles dans une culture. Il permet aussi d’évaluer la nécessité d’appliquer un traitement spécifique pour la lutte contre les ravageurs et de décider du moment propice pour le faire. De cette façon l’usage excessif d’insecticides peut être évité avec une réduction du niveau de résidus dans les cultures
L’usage de pièges pour le monitoring
des ravageurs est aujourd’hui applicable
Le monitoring permet de faire un suivi
des ravageurs mais il n’est pas une méthode de contrôle en soi.
Cette technique consiste en la mise en place de pièges contenant des attractifs ou phéromones spécifiques de l’espèce à contrôler. Les pièges renferment à l’intérieur une faible dose d’insecticide, qui agit de façon absolument inoffensive pour la culture.
De cette façon, on protège la culture grâce à l’élimination d’une importante proportion d’individus en utilisant une méthode respectueuse de l’environnement sans effet nocif sur la santé du producteur et du consommateur final.
C’est une technique de contrôle vraiment efficace et utilisée pour le traitement de diptères comme Ceratitis capitata. Cette méthode s’utilise aussi dans le contrôle des charançons comme le charançon rouge des palmiers, Rhynchophorus ferrugineus, et d’autres insectes.
Elle présente une grande efficacité en cas d’infestation faible ou moyenne. En situations d’infestations importantes, l’application d’une méthode de contrôle complémentaire peut être nécessaire. Toutefois, l’usage du piégeage massif réduit de plus de 70% le nombre de traitements chimiques.
Cette technique consiste à saturer l’air avec une quantité de phéromones de façon à que les mâles ne puissent plus localiser les femelles. Cela conduit à une forte diminution du nombre d’accouplements et, par conséquent, de la reproduction de l’espèce. Un seul traitement suffit pendant tout le cycle de vie des ravageurs.
Il s’agit d’un système de contrôle spécifique de l’espèce à contrôler, c’est-à-dire qu’il n’a pas d’effet ni sur la faune auxiliaire ni sur d’autres espèces.
L’application de cette méthode de contrôle est utilisée dans le traitement d’espèces de lépidoptères de cultures diverses. Parmi les exemples on trouve l’application de la confusion sexuelle sur des ravageurs comme Anarsia lineatella dans les arbres fruitiers à noyaux, ou Lobesia botrana dans les vignes.
La confusion sexuelle est d’autant plus efficace que la surface à traiter est importante. Elle présente une grande efficacité en cas d’infestations faibles ou moyennes. Lorsque la population de l’espèce à contrôler est plus élevée, il y a plus de possibilités de rencontre entre les deux sexes. C’est pour cela qu’en cas d’infestations importantes, l’application d’un traitement complémentaire peut être nécessaire, mais le nombre d’applications totales sera réduit.